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Chroniques d'Arda : L'Anneau unique

12670264_967989749949089_2444402363248754705_n.jpg« Trois Anneaux pour les Rois Elfes sous le ciel,
Sept pour les Seigneurs Nains dans leurs demeures de pierre,
Neuf pour les Hommes Mortels destinés au trépas,
Un pour le Seigneur des Ténèbres sur son sombre trône
Dans le Pays de Mordor où s'étendent les Ombres.
Un Anneau pour les gouverner tous, Un Anneau pour les trouver,
Un Anneau pour les amener tous et dans les ténèbres les lier
Au Pays de Mordor où s'étendent les Ombres. »

 

  Bien le bonjour chers amis pour cette très attendue mais néanmoins dernière Chronique d’Arda. Aujourd’hui, nous traiterons d’un des derniers et pourtant principaux personnages de l’univers de ce bon J.R.R Tolkien. Il s’agit de l’Unique ! Et oui, c’est lui qui met en branle toute l’histoire en trois tomes du Seigneur des Anneaux.

 

Il existe maints anneaux de pouvoir en ce bas monde. Ils sont pour la plupart des anneaux peu puissants, donc inintéressants. Le désintérêt qu’on peut éprouver pour eux est d’autant plus grand qu’ils ne sont pas le sujet du jour. En effet, parmi la multitude de ces babioles, on trouve vingt anneaux exceptionnellement puissants : les trois anneaux des elfes, les sept des nains, les neuf des hommes et bien entendu l’Unique de Sauron. Ceux des nains et des hommes furent créés par un elfe nommé Celebrimbor. Mais ce dernier ne les créa pas seul. Il était accompagné d’une personne que nous connaissons bien : Sauron. Et j’entends déjà la rumeur tumultueuse de votre désappointement. « Comment se fait-il qu’un elfe s’associe à Sauron ? » Mais je vais vous répondre mes petits !

 

Celebrimbor était connu comme un maître orfèvre de renom, s’essayant même à la création d’anneaux magiques. Il était doué et même si ses anneaux étaient de piètre puissance, ils n’étaient pas les pis, loin de là. Sauron, après la chute de Morgoth, resta très peu actif, ne souhaitant pas se reprendre une guerre qu’il savait perdue d’avance alors. Donc, tout en refaisant ses forces armées dans le plus grand secret, il mit sa plus belle apparence (elfique, nous sommes avant l’Akallabêth) et alla à la rencontre de Celebrimbor pour lui proposer son aide à la création d’anneaux magiques. Comme Sauron montrait patte blanche, Celebrimbor ne se méfia pas.
Ils avaient tous deux des connaissances en orfèvrerie et magie. Ils travaillèrent dur, usant chacun de leurs pouvoirs, et parvinrent à créer les Sept et les Neuf. Ils comptaient les offrir (selon l’idée de Sauron) aux chefs des sept familles de nains et à neuf rois et puissants magiciens humains pour sceller une amitié entre les races des elfes, des hommes et des nains. Mais ce que Sauron n’avait pas confié à Celebrimbor, c’était la création d’un autre anneau, l’Unique, qui pouvait asservir les seize autres, car Sauron, avec les connaissances qu’il avait apprises de Celebrimbor, avait déversé la plupart de ses pouvoirs dans l’Unique. Et comme les seize autres détenaient une partie du pouvoir de Sauron, je vous laisse deviner ce qu’il pouvait faire.

 

On ne sait pas vraiment comment (de toute façon, on s’en fout un peu) mais Celebrimbor découvrit la traîtrise de Sauron et sa véritable intension : la domination des autres peuples par la soumission de leurs élites. De ce fait, Celebrimbor créa trois autres anneaux, destinés aux elfes, nus de toute influence de Sauron. Et Sauron le sut aussi. Il chercha longtemps les Trois (sans résultat) et captura Celebrimbor et sa famille, qu’il annihila purement et simplement. En effet, Celebrimbor savait comment détruire les anneaux et sa mort était la plus sûre garante du silence. Tout cela, Sauron le fit très discrètement, sans faire de vague, bien qu’il commençât à influencer les porteurs des anneaux des nains et des hommes car il avait en tête quelque chose d’audacieux, de très audacieux : anéantir Númenor de l’intérieur. Cette histoire est racontée dans les articles précédents, c’est l’Akallabêth.

Pour échapper à la chute de Númenor, il dût abandonner sa forme physique d’elfe. Il ne resta plus alors que l’Anneau d'une part, et sa forme spirituelle d'autre part. Depuis, on le connait sous l'apparence de l’armure que l’on peut voir dans les films. Alors, il influença activement les anneaux des autres. Il fit tomber les Neuf sous sa coupe ; les porteurs devinrent les Nazguls. Néanmoins Sauron n’arriva pas à soudoyer les nains. Les nains ne sont pas des enfants d’Ilúvatar et possèdent un fort caractère. Aussi Sauron ne parvint qu’à en rendre certains fous. Et alors qu’il se ravisait et essayait de prendre les Sept pour lui, il fut encore contrarié car plusieurs de ces anneaux furent perdus ou détruits.

 

Puis vint la guerre qui vit Sauron désolidarisé de l’Unique. Et c’est là que l’on s'aperçoit que l’Unique est un personnage à part entière. En effet, il a une conscience propre. Sauron continua d’exister sans lui (l’œil de feu) et il en alla de même pour l'Anneau (qui fit sa vie pépouse). C’est ici un bon cas de schizophrénie avancée, l’Œil et l’Unique étant deux parties d’un même esprit. L’Unique tentera de faire basculer son porteur dans les ténèbres, non pas seulement pour « retourner à son maître » comme le dit Gandalf, mais surtout pour réaliser son plan. Si Sauron tente d’asservir toute la Terre du Milieu, l’Anneau quant à lui ne cherche qu’à gouverner les autres anneaux. D’où le titre de la saga. Eh oui ! Le Seigneur des anneaux, ce n’est pas le porteur de l’Unique mais l’Unique lui-même ! Et on ne cesse de nous le répéter dans l’œuvre, que ce soit dans les livres ou dans les films. Voyez un peu ces vers qui sont répétés en langage noir du Mordor : « Ash nazg durbatulûk, ash nazg gimbatul, Ash nazg thrakatulûk, agh burzum-ishi krimpatul ». C’est ce que dit l’Unique quand il tente les potentiels porteurs et également ce qui est écrit sur l’Anneau. En langage commun (donc en français pour nous) ces mots veulent dire « Un anneau pour les gouverner tous, Un anneau pour les trouver tous et dans les ténèbres les lier ». C’est l’Unique qui gouverne les autres anneaux, pas son porteur ! Ça vous la coupe hein ? C’est tellement évident que nombre d’entre vous sont passés à côté.

 

Tout le monde sait comment finit l’Unique, détruit dans la lave de la Montagne du Destin, et les autres anneaux - les Sept sont toujours dans le même état de perdition, les Neufs sont détruits avec l’Unique et les Trois perdent peu à peu leurs pouvoirs.

 

On pourrait faire le parallèle avec des mythes célèbres comme l’anneau de Gygès chez Platon ou l’anneau de Nibelung que l’on retrouve dans l’Edda poétique ou la Völsunga allemande. Mais on ne le fera pas, Tolkien ayant toujours nié réécrire ces mythes.

 

 

Ce sont sur ces mots que j’écris la dernière Chronique d’Arda. On ne reparlera sans doute plus de Tolkien, mais n’ayez crainte, je ne meurs pas pour autant et je reviendrai.

 

 

 

/Le Prof



03/02/2016
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