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Les 12 travaux d'Héraclès : Les pommes d'or du jardin des Hespérides

   Bonjour et bienvenue, chers amis, dans ce pénultième article à propos des travaux d’Héraclès. Aujourd’hui nous ne serons pas aussi brefs que la dernière fois car il y a beaucoup de contexte à expliquer.

 

Alors qu’Héraclès revenait de l’extrême Occident avec les bœufs de Géryon, il pensait enchaîner sur un travail géographiquement plus proche. Du moins, un travail qui se ferait en Grèce. Mais non ! Eurysthée profite de ce onzième travail pour, d’une part, envoyer son cousin bien loin du territoire grec et, d’autre part, le charger d'une mission impossible. C’est ce qu’on appelle dans le milieu, un combo. En effet, Héraclès doit ramener des pommes d’or du jardin des Hespérides.

 

Les Hespérides sont des nymphes, filles du titan Atlas et d’Hespéris (personnification du couchant), enfin selon les versions. Elles vivent dans un jardin d’Héra dans lequel poussent des pommiers aux fruits d’or, cadeaux de Gaïa à cette dernière. Le truc c’est que les Hespérides avaient la mauvaise habitude de venir prendre les pommes d’or, et Héra, si elle les tolérait dans ses vergers, refusait qu’on touche à ses pommes. Les fruits, hein, gros dégueulasses. Elle avait alors affecté un gardien aux pommiers : un dragon à cent têtes nommé Ladon. On peut voir qu’un grand challenge s’annonce pour des pommes. Certes les pommes sont en or, mais ce n’est guère suffisant pour mobiliser tant de moyens pour les protéger. Cela peut s'expliquer par la croyance qu'elles recèleraient quelque vigueur qui accroîtrait la jeunesse de celui qui en mange. Et aussi par le fait que, faut-il le rappeler, Héra est une connasse.

 

Donc, Héraclès ne sait pas où aller, il ne connaît pas l’endroit du jardin. Et pour cause, celui-ci est au-delà des océans, inaccessible aux mortels. Mais il finit par mettre la main sur Nérée, un ancien dieu des mers qui réside en la mer Egée. Bon, au départ, Nérée ne veut pas lui répondre, le méprisant, lui qui n’est qu’un mortel. Comme Nérée joue au con avec lui, Héraclès va rentrer dans le jeu : il agrippe Nérée et lui annonce qu’il ne le lâchera qu’une fois l’information obtenue. Je vous rappelle qu’Héraclès, c’est celui qui a coursé sans cesse la biche de Cérynie pendant une année entière, donc niveau patience, il se pose là. Et ses exploits se faisant de plus en plus connaître de par la Grèce, Nérée a conscience des capacités du héros et sait qu’il est sérieux. Il n’est pas jouasse à l’idée de souffrir la poigne d’Héraclès longtemps. Il lui révèle donc l’emplacement. Mais Héraclès plante, il a un mindfuck : comment aller où il ne peut aller ? Nérée en profite pour fuir lâchement en se transformant en serpent d’eau

Héraclès va donc plein ouest, se disant qu’il verra bien comment accéder au jardin des Hespérides quand il sera au bout du bout d’où il peut aller. Il traverse la Grèce, la Méditerranée jusqu’en Hispanie, puis passe la péninsule ibérique, traverse Gibraltar là où s’élèvent les fameuses colonnes d’Hercule (ouais, les gens niquent le nom grec pour le nom latin). Il arrive au nord de l’actuel Maroc (qui ne s’appelle pas ainsi à l’époque). Là, il trouve plusieurs tomes d’un ouvrage illustré… Euh ! Pardon, mauvais script ! Là, il trouve le titan Atlas qui, en punition de la révolte des titans envers l’Olympe, doit porter la voûte céleste sur ses épaules. Atlas, qui n’a rien d’autre à faire, accepte d’écouter l’histoire du demi-dieu et s’ensuit une petite discussion :

 

« - Tu sais, je pourrais te les ramener tes pommes.

  - Sérieux ? Mais tu es au courant pour le dragon ? Pour l’interdit d’Héra ?

  - Oui, j’avoue. Autant la colère d’Héra, je m’en fous un peu dans ma situation, mais c’est vrai que le dragon me poserait problème.

  - Attend, je te l’abats vite fait bien fait. »

 

Là, sous la direction d’Atlas (qui y voyait plus loin), Héraclès décocha une de ses flèches empoisonnées et ainsi tua Ladon.

 

« - Beau tire jeunot !

  - Bon tu y vas alors ?

  - Ouais, mais il faut que tu me relayes le temps que je fasse l’aller-retour.

  - OK ! »

 

Et c’est ainsi qu’Héraclès se retrouve à porter le ciel sur son dos. Atlas, après quelques étirements parce que ça fait un moment qu’il était dans la même position, s’en va donc vers le jardin des Hespérides. Après plusieurs heures, qui paraissent bien longues à Héraclès, Atlas s’en revient avec trois pommes d’or à la main.

 

« - J’ai fait au plus vite, mais c’est pas tout-à-fait à côté. Par contre, je te propose d’amener moi-même les pommes à Eurysthée, histoire de ne pas te prendre la colère d’Héra sur le trajet du retour.

  - Heu attends un instant (car Héraclès avait réfléchi des heures durant et savait que s’il laissait Atlas s’en aller, il ne reviendrait jamais), j’ai ma peau de lion qui est mise pour le voyage comme tu me vois, mais ce n’est pas une position des plus confortables. Est-ce que tu pourrais me reprendre le ciel, le temps d’ajuster ma cape comme il faut ?

  - Bien évidemment, il ne faudrait pas que tu te fasses trop de mal. »

 

Atlas, qui avait posé les pommes à terre, ne se rend compte que trop tard qu’Héraclès l’a berné. En effet, ce dernier, une fois libre, ramasse les pommes et s’en va avec un signe d’adieu. Atlas, vaincu ne peut que lâcher un : « Bien joué petit. Bien joué… ». Ainsi s’en revient Héraclès au palais d’Eurysthée, les pommes dans sa besace. Néanmoins, ce dernier connaissant le courroux d’Héra refuse de garder pour lui les pommes et insiste pour que son cousin les conserve. Ce dernier qui, loin d’être une flèche, n’est pas moins con qu’Eurysthée, s’empresse de remettre les pommes à Athéna qui les rend elle-même à Héra. Cela ne suffit pas à calmer Héra (on part sur de la violation de jardin sacré, de pommier sacré et sur le meurtre d’un dragon, sans compter sa putasserie habituelle envers Héraclès). Mais au moins, Héraclès valide son onzième travail, ce qui porte son palmarès à onze travaux effectués et neuf validés.

 

C’est donc la fin de cet article bien long. La prochaine fois, nous finirons le cycle des travaux d’Héraclès avec le douzième. En attendant, je vous fais des bisous.

 

 

 

/Le Prof

 



24/03/2018
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